Le 26 janvier dernier, le président de la FNAIM a communiqué à la presse une série d’allégations fausses et diffamatoires visant à entacher l’image et l’action des Safer, alors qu’il n’est pas sans savoir que les Safer, sociétés anonymes sans but lucratif, ont une mission d’intérêt général en faveur de l’agriculture et la forêt, le développement rural et l’environnement.

Leurs interventions, à l’amiable ou en préemption, poursuivent toujours des objectifs d’intérêt général définis par la loi afin d’orienter et de réguler les marchés au profit de projets soutenus par les politiques publiques (et non au profit des plus offrants). Elles se positionnent ainsi à contre-courant de la financiarisation. Les Safer assurent une concurrence de projets loyale en permettant à tous les porteurs de projets de présenter leur candidature et contribuent ainsi à plus de 1 600 installations de jeunes agriculteurs majoritairement en dehors du cadre familial. En attribuant à des investisseurs qui s’engagent à louer à des jeunes agriculteurs, elles favorisent leurs installations et les soulagent du poids du foncier.

La FNAIM n’a manifestement pas lu le rapport parlementaire sur le foncier agricole qu’elle évoque. Contrairement à ce qu’elle affirme, ce rapport n’a pas pour objet les Safer mais une meilleure protection du foncier agricole et une régulation plus efficace des marchés d’accession à ce foncier.

Les soupçons (opérations éloignées de leurs missions, voire frauduleuses) portés à l’encontre des Safer sont sans fondement : toutes les opérations des Safer sont, en effet, élaborées au sein d’un comité technique départemental représentatif des acteurs des territoires, puis contrôlées par deux commissaires du Gouvernement (agriculture et finances) qui assurent ainsi leur fiabilité et leur transparence.