1960 : Création des Safer
Investissement d’une mission d’intérêt général : réorganisation des exploitations pour une agriculture plus productive.

1962 : Droit de préemption
Dans un but d’intérêt général pour installer un agriculteur, restructurer une exploitation. Prérogative d’ordre public, non automatique, et s’exerçant sous le contrôle de la puissance publique.

1977 : Obligation de motiver les décisions de préemption et de rétrocession et introduction des mesures de publicité concernant ces décisions.

1980 : Accompagnement des collectivités dans leurs politiques d’aménagement en constituant des réserves foncières. Entrée des conseils généraux au sein des conseils d’administration des Safer.

1985 : Assistance aux communes de montagne dans leurs politiques foncières (débuts du concours technique).

1990 : Réorientation de biens agricoles vers des usages non agricoles en vue de favoriser le développement rural et la protection de la nature et de l’environnement.
Composition des conseils d’administration des Safer : un quart au moins des membres représentent les collectivités territoriales.
Extension de la possibilité d’un concours technique de la Safer auprès de toutes les collectivités locales et leurs établissements publics (appui à la politique foncière locale).
Création des conventions de mise à disposition (CMD) : gestion temporaire des terres d’un propriétaire par une Safer.

1999 : Volet environnemental
Acquisition de biens ruraux pour contribuer au développement local.
Élargissement des missions des Safer à la protection de l’environnement. Droit de préemption à motif environnemental.
Nouveaux moyens d’intervention : acquisition de droits sociaux, mise en place du mécanisme de la substitution et activité d’intermédiation locative.

2005 : Renforcement de la présence des collectivités au sein des conseils d’administration des Safer (un tiers des membres).
Appui aux départements dans la protection des espaces agricoles et naturels périurbains.

2006 : Information des élus sur les mouvements fonciers de leur commune. Extension du droit de préemption aux droits à paiement unique rattachés au foncier.

2010 : Extension du concours technique de la Safer au bénéfice de l’Etat. Primauté du droit de préemption de la Safer sur le droit de préférence des propriétaires forestiers voisins

2014 : Obligation d’information généralisée
Evolution des missions d’intérêt public. Amélioration des prérogatives, de la transparence et de l’efficacité de l’intervention des Safer. Création de l’obligation déclarative généralisée et désolidarisée de l’exercice du droit de préemption. Extension du droit de préemption aux biens à vocation agricole et à certains biens mobiliers.
En contrepartie, renforcement du contrôle des Safer : évolution de la gouvernance, obligations comptables et financières.

2015 : Extension du droit de préemption aux donations hors cadre familial.

2016 : Adaptation des Safer à la régionalisation.
Délégation possible par les agences de l’eau de la mise en œuvre de leur droit de préemption à la Safer pour la protection des zones humides.
Extension du droit de préemption avec révision de prix sur des bâtiments agricoles simplement inoccupés ou laissés à l’abandon, ou qui apparaissent vétustes et peu entretenus, et qui n’ont pas perdu leur vocation agricole.

2017 : Lutte contre l’accaparement des terres.

2019 : Renforcement du droit de préemption en zone littorale sur les bâtiments ayant perdu leur usage agricole au cours des vingt dernières années.
Instauration d’un droit de préemption au profit des communes pour la protection des ressources en eau destinées à la consommation humaine avec sollicitation et information de la Safer tout au long de la procédure.

2021 : Renforcement de la transparence des opérations sociétaires et instauration d’un contrôle administratif des structures des exploitations agricoles avec intervention des Safer.